Bilan énergétique

janvier 2005

La liaison aérienne Paris-Nice, fréquentée par 3 millions de voyageurs par an, est la plus importante de Paris, elle devance légèrement Paris-Londres et Paris-Toulouse. Près d’un tiers du trafic de Nice est un trafic de correspondances, en partie transférable sur le TGV. Un bon report modal permettra de réduire le trafic aérien sur les aéroports parisiens et sur celui de Nice (9 millions de voyageurs par an) et, par suite, de contenir la pression en faveur de la construction d’un troisième aéroport parisien et d’un nouvel aéroport dans l’Est varois.

Mais surtout, de tous les modes de transport, le TGV est l’un des plus économiques en consommation d’énergie. Que l’on songe qu’il consomme, par personne transportée et par kilomètre, autant qu’un Solex. De plus, il est plus rapide, moins facile à voler et il continue à fonctionner sous la pluie.

Les autres trains consomment entre 1,6 (trains rapides) et 3,2 (TER) fois plus d’énergie par personne transportée et par km. Mais le mode de transport le moins économique et le plus vorace en énergie reste sans conteste l’avion, qui consomme à peu prés 8,5 fois plus d’énergie que le TGV pour transporter une personne de Paris à Nice. De plus, les tuyères d’un jet crachent tous les polluants possibles dans l’atmosphère : CO2 (gaz à effet de serre), NOx, SOx et autres gaz destructeurs de la couche d’ozone, tandis que le TGV ne consomme que peu d’énergie électrique et donc n’émet aucun gaz polluant. Quant au mythe selon lequel l’exploitation du TGV nécessiterait des centrales nucléaires, il ne résiste pas aux faits. La consommation annuelle totale d’électricité de la SNCF ne représente en effet que 1,46 % de la consommation annuelle totale française d’électricité. Et la consommation totale annuelle du système TGV, c’est 0,42 % de la consommation annuelle totale française d’électricité. Une partie de la production annuelle des usines hydroélectriques de la Vallée du Rhône, énergie parfaitement renouvelable et non polluante, suffirait à assurer, très largement, la couverture de la consommation annuelle totale d’électricité de la SNCF.

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