Le coup d’après
10 000 réunions locales, 12 millions d’euros de budget, 3 heures de conférence de presse d’Emmanuel Macron et le verdict du grand débat national est tombé : le gouvernement ne changera pas de cap, son erreur c’est que les transformations engagées « n’ont pas été suffisamment rapides, pas suffisamment radicales ». Oubliez le rétablissement de l’impôt sur la fortune ou autres référendum d’initiative citoyenne. Circulez !
Le paradoxe c’est que le parti du président pourrait arriver en tête des élections européennes. Une prouesse rendue possible par le niveau d’abstention et la division de l’opposition. Les gauches et écologistes se présentent ainsi sur six listes différentes. Certains visent le leadership. Tous cherchent avant tout à limiter les dégâts et préparent le coup d’après. Car un scrutin en cache souvent un autre.
Dès le 27 mai, le lendemain du tour unique des Européennes, le compte à rebours pour les élections locales de 2020 va démarrer. Dans un contexte de recomposition politique généralisée, d’exaspération sociale exacerbée, d’usure des baronnies établies, les municipales s’annoncent particulièrement agitées. Acteurs associatifs, collectifs, militants politiques usés par les guerres intestines, trépignent. Sauront-ils se faire entendre ?
le Ravi