Dans le Var, l’UDF se balkanise

février 2006

Les jours, les semaines, les mois et bientôt les trimestres passent… Et Bruno Ravaz, qui n’a toujours pas été désigné délégué départemental de l’UDF comme Paris le lui avait promis, découvre qu’en politique les promesses engagent surtout ceux qui les écoutent… Du coup, ses ennemis n’hésitent pas à dire que le président de l’université de Toulon n’est plus en cour auprès de Bayrou. C’est aller un peu vite en besogne, puisque Bruno Ravaz portera les couleurs de l’UDF aux législatives. Il sera candidat dans la première circonscription contre Geneviève Levy.

Pour l’heure, il est victime des statuts de la formation centriste qui prévoient que les délégués départementaux sont certes nommés par Paris mais sur proposition du président départemental. Or Ferdinand Bernhard se garde bien de proposer le nom de celui qui passe, à tort ou à raison, comme son principal rival. Pour occuper ce poste clef, il lui préfère Nathalis Bicais, adjointe au maire de la Seyne et UDF historique.

Bien implanté dans l’ouest varois, Ferdinand Bernhard dispose également de solides appuis dans le secteur raphaëlo-fréjusien. Il peut également compter sur le Toulonnais Bernard Ferretti, un homme d’appareil qui tient les cordons de la bourse. Politiquement, Ferretti nourrit de solides ambitions : il veut se présenter dans la deuxième circonscription contre l’UMP Philippe Vitel et il a des vues sur le septième canton de Louis Bernardi.

D’ores et déjà, Ferdinand Bernhard, par ailleurs membre de la majorité départementale du Conseil général, apparaît comme le grand bénéficiaire de cette balkanisation de l’UDF qui ravit l’UMP. Pour préparer dans les meilleures conditions sa candidature contre J.S. Vialatte (le député UMP sortant) depuis son fief de Sanary c’est en toute discrétion qu’il avance ses pions sur l’échiquier toulo-toulonnais. La politique ? C’est un métier !

Jean-Pierre Bonicco

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