La communauté européenne peut-elle se passer d’une nouvelle constitution ?

avril 2007
EUROPE...

UDF, Salles : « L’Europe est en panne depuis les référendums néerlandais et, surtout, français. Le texte qui était proposé n’était pas assez compréhensible. Les électeurs ont cru qu’il cachait quelque chose. François Bayrou propose qu’un texte plus court et plus clair soit soumis à référendum. Car il est impensable d’imposer une nouvelle constitution à la sauvette. »PS, Caselli : « La constitution n’est pas le problème. Elaborer un texte qui fixe des règles, pourquoi pas. Il faut avant tout construire une Europe, plus juste, plus politique. Mais si jamais un nouveau traité constitutionnel voit le jour, il faudra bien entendu qu’il comporte un volet social et qu’il soit soumis à référendum. C’est le peuple qui doit trancher. »Verts, Moukomel : « Si parmi les Verts cette question a causé des désaccords l’an dernier, nous sommes tous proeuropéens. Il faut – par référendum européen – voter une constitution pour définir, en commun, une défense, une politique extérieure, des services publics et une harmonisation sociale ». – UMP, Roatta : « Il faut une pédagogie de l’Europe, en parler constamment et pas seulement au moment d’un acte électoral. Pour la constitution, en ce qui me concerne je pense qu’en parler entre parlementaires seulement, c’est oublier les Français. La voix référendaire est nécessaire, en prenant le temps cette fois-ci de mieux expliquer. »Gauche antilibérale : « Oui, mais ce n’est pas à nous de décider. Il faut qu’elle soit issue d’un processus constituant rapide dans lequel tous les citoyens européens, y compris les résidents étrangers, voteront le même jour » (Bové, Della Sudda). « Contrairement à 2005, notre Europe a besoin d’une constitution qui rappelle les droits fondamentaux et qui propose une construction politique démocratique et non technocratique » (LCR, Saint-Jean). « Si l’organisation des pays européens doit passer par un nouveau traité constitutionnel, il faut entendre les peuples – qui veulent plus de coopération que de concurrence – et les impliquer dans l’élaboration comme dans la ratification du projet » (PCF, Coppola).

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