LCM en souffrance

janvier 2009

« La chaîne Marseille » se porte mal. « Le médecin va-t-il nous annoncer qu’une cure est possible ou bien que nous avons un cancer et qu’il n’y a rien à faire ? », interroge Renaut Prat, journaliste et délégué syndical CFDT. Lancée il y a trois ans, LCM perd toujours de l’argent. A l’image de toutes les TV locales qui peinent à trouver un modèle économique. Jean-Pierre Foucault, président de LCM, a lancé lors des voeux au personnel un lugubre « j’espère que vous serez aussi nombreux l’année prochaine ». Un conseil d’administration doit en dire plus en mars. Anne-Sophie Maxime, rédactrice en chef et présentatrice, positive : « On maintient le cap. On ne réduit pas mes équipes ». D’autres, exaspérés notamment par la valse des dirigeants – il n’y a toujours pas de directeur de la rédaction – partent. « LCM c’est les pires salaires TV que l’on peut trouver en France (1100 euros net à l’embauche), souligne un ancien journaliste. Mais je ne regrette pas. J’avais une liberté totale. Mes sujets étaient souvent diffusés sans que personne ne les voit avant ». Une liberté de ton réelle et paradoxale sur une chaîne dont les principaux actionnaires (Caisse d’Epargne, La Provence…) sont très liés au maire UMP Jean-Claude Gaudin…

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