7 000

août 2021 | PAR Jean-François Poupelin
Un nombre parlant

Je suis un drame. Je suis le nombre d’hectares de forêt partis en fumée dans la réserve de la plaine des Maures en août. Mais j’aurais aussi pu être 2 ou 10 000. 2 comme le nombre de morts dans l’incendie le plus important de France cette année, et 10 000 pour le nombre de personnes déplacées afin qu’elles ne finissent pas comme les précédents. 10 000 aussi comme les tortues d’Hermann impactées par ce méga-feu. Des vieilles dames de 35 millions d’années et en voie de disparition, que l’on ne trouve plus que dans ce massif varois (et en Corse) et qui font régulièrement hurler les élus du coin, qu’elles empêchent de bétonner à leur guise…

Mais, finalement, je ne suis pas si « méga ». Sans parler de nos voisins grecs ou espagnols, où les feux ont détruit des dizaines de milliers d’hectares cet été encore, lors de la canicule de 2003 près de 19 000 hectares étaient partis en fumée dans le Var. Plus encore en 1989 et 1990. Parait que les feux et le Sud Est ont une histoire commune ancienne. Mais aussi que l’urbanisation comme le mitage des forêts par les villas n’y sont pas pour rien. Je serais donc plus une des conséquences de l’anthropocène que du réchauffement climatique ? Ça va encore mettre le feu…