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février 2020 | PAR Clément Chassot

Un nombre parlant

J’aurais pu être la Trinité mais ce n’est pas vraiment le genre de la maison. Non, je suis plus cruel que cela. Je suis le nombre d’attaques de loup dans la région depuis le début de l’année (jusqu’à preuve du contraire). Et oui, je suis un déglingo moi, enfin plutôt lui. Depuis que le Canis lupus a fait son retour en France après sa réintroduction en Italie, il terrorise tout le monde. Et donc déjà trois fois en 2020. Deux fois en Vaucluse où il a dévoré un sanglier et réglé le compte de deux brebis. Et puis une autre à Berre-l’Étang (13), où il a jeté son dévolu sur un veau de 9 jours. Il excite tout le monde : éleveurs, écolos, politiciens… Si bien qu’il se fait tirer dessus comme un lapin. En Ubaye, une louve a été abattue fin janvier. Le gouvernement a autorisé 90 « prélèvements » cette année. En août dernier, des éleveurs se sont pris pour le FLNC et ont posté une vidéo se revendiquant du « Front de libération du Champsaur » en promettant de lui faire la peau. Pire, le loup a valu à Jean-Michel Bertrand, réalisateur du film pro loup Marche avec les loups  sorti le mois dernier, des lettres de menaces de mort pendant le tournage. Quand s’arrêteront-ils de hurler ?