À la mort, à la vie !

novembre 2020 | PAR Michel Gairaud
De quoi meurt-on en Paca ? De vieillesse, de cancers, d'alcoolisme, de la route, de la pollution, de déprime... Un peu du coronavirus. Et beaucoup de rire ?

Ça tue !

Bien sûr, il est indispensable de protéger les plus fragiles de la Covid-19. Les 1 600 morts recensés en Provence-Alpes-Côte d’Azur par l’Agence régionale de la santé depuis le début de la crise sanitaire ne sont en rien quantité négligeable. Mais il est possible de rappeler, alors que le coronavirus concentre toutes les attentions, que 50 000 personnes décèdent en moyenne chaque année en Paca. De quoi y meurt-on donc ? Surprise ! De vieillesse avant tout. C’est à la fois bien triste et… terriblement humain.

Au registre de la mortalité « anticipée », caracolent plus de 10 000 décès annuels par cancers, suivi de peu par la grande famille des maladies respiratoires. Sans oublier l’alcoolisme, les accidents de la route et autres joyeusetés. Le chiffrage est complexe. Les victimes du tabac, par exemple, sont souvent comptabilisées dans celles du cancer. Les amateurs de Ricard peuvent succomber d’une cirrhose aussi bien qu’embrasser un arbre sur la route… Et nous semblons nous accommoder des facteurs clairement identifiés de la surmortalité : pas d’état d’urgence sanitaire à l’horizon pour terrasser la pollution de l’air, de l’eau et de la terre, la sur-consommation de malbouffe, les dégâts de l’industrie automobile, ceux de la propagande publicitaire…

En temps normal, celui où il est parfois autorisé de faire autre chose que de travailler et consommer, 700 personnes se suicident déjà chaque année en Paca. Souhaitons surtout qu’avec le confinement, notre « grosse enquête » n’aggrave pas la situation. Qu’elle puisse, au pire, vous déprimer. Et au mieux vous faire mourir… de rire. À mort !

 

 

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