le Ravi de plâtre : Jacques Bompard

mai 2019 | PAR Clément Chassot

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Enfin ! Neuf ans après sa mise en examen pour prise illégale d’intérêts, le maire d’Orange (84), Jacques Bompard, a comparu, le 15 mars, devant le tribunal correctionnel de Carpentras. Le délibéré sera rendu le 9 mai (finalement prolongé au 16 mai, Ndlr) mais le parquet a requis contre l’élu deux ans de prison, 40 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité ! En réalité, deux affaires concernent l’ex député, ancien du Front national et aujourd’hui à la tête du parti xénophobe La ligue du Sud. La première date de 2005 et concerne la vente très avantageuse par la mairie d’un local à sa fille (et son compagnon). L’autre dossier, décortiqué par le Ravi en 2012, concerne l’achat par le couple Bompard, via une SCI, de deux terrains à bâtir, avec l’aval de la mairie d’Orange, qui débouchera sur une très avantageuse plus-value.

La gestion en « bon père de famille » comme le vante depuis des années Bompard en prend un sacré coup dans l’aile ! Surtout que, hasard du calendrier, la chambre régionale des comptes a publié au même moment son rapport sur la gestion de la ville. Elle pointe une « trésorerie nette (26 millions d’euros) [qui] atteint un niveau excessif » et, corollaire, un « taux de vétusté observé du patrimoine d’Orange (18 années), malgré une situation financière excédentaire, [qui est] le double de celui de la moyenne des communes de la même catégorie (9 années) ». La fin de l’ère Bompard ? Son ancien directeur de cabinet, Xavier Magnin, passé au RN, a déjà annoncé sa candidature à l’élection municipale. La peste et le choléra.