Hubert Falco, ravi de plâtre

octobre 2019 | PAR Jean-François Poupelin
le Ravi de plâtre

Ça n’a pas traîné ! Dès la publication par Le Canard Enchaîné (16/10) d’un article s’amusant de ses déjeuners aux frais du Département du Var depuis 2002, date de son départ du palais du Luxembourg, Hubert Falco a sorti l’artillerie lourde : le lendemain, le maire LR de Toulon a annoncé son intention de porter plainte pour « dénonciation mensongère » contre la syndicaliste à l’origine de “l’affaire du frigo” et pour « diffamation » contre l’hebdo satirique. C’est qu’on ne rigole plus avec les frais de bouche, depuis la démission du ministre de l’Ecologie suite à ses festins aux dépens de la République.

Une comparaison que l’ancien sénateur goûte peu, si l’on peut se permettre. Juré-craché, si « Hubert » a bien profité de la cantine du conseil Départemental jusqu’à ce que des agents de la collectivité s’en étonnent, au printemps dernier, c’est simplement au titre « de président de l’entraide des anciens élus du conseil Départemental ». Un machin qui daterait d’une trentaine d’années.« M. Falco [déjeune] d’un bol de riz et d’une tranche de jambon accompagnés d’une bouteille d’eau minérale […] Vous appelez ça manger, honnêtement ? », s’emporte Marc Giraud (Le Canard, 16/10), actuel président du CD 83, un autre spécialiste ès utilisation des fonds publics.

Hubert Falco est, de son côté, moins disert sur une autre affaire qui lui colle aux mocassins : celle des fonds secrets des sénateurs UMP, dont il est soupçonné d’avoir touché chaque trimestre 8 000 euros en 2012 et 2013. Une histoire dans laquelle il n’a curieusement pas attaqué Mediapart, à l’origine des révélations.