le Ravi rallume les étoiles !
Dans une édition de son « palmarès des villes à fuir » le Ravi s’était montré élogieux à l’égard de Martigues, alertant juste sur la qualité de l’air de cette Venise située au cœur de la pétrochimie provençale. Mais déjà, le maire avait tiqué. Depuis, l’affaire de la Semivim, la gestion très particulière de l’organisme HLM de la ville communiste, s’est invitée, avec perquisitions, mises en examen, détention et, l’atmosphère est bel et bien devenue irrespirable.
Pas une raison pour se boucher le nez. Quand, à la faveur de notre campagne de dons, émerge l’idée d’une soirée de soutien au Ravi au Rallumeur d’Etoiles, on n’a pas hésité une seconde ! Un café pas pareil pour un journal qui ne l’est pas moins. Et pas seulement parce que cet auguste établissement se trouve juste en face de la permanence du député sortant qui connaît bien la presse…
Ce café associatif tenu par une bande de militants s’investissant dans des luttes aussi diverses que le soutien aux migrants ou la mise en place d’une cuisine solidaire, était le cadre idéal pour que nos médias désargentés, sous-financés et même méprisés – le maire, Gaby Charroux, parle de « petite presse »… – fasse entendre leur différence.
Celle résumée par cette citation de Beaumarchais longtemps associée au titre du Figaro : « Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur. » Celle de médias qui ne se contentent pas de faire de l’info mais prolongent leur travail à travers des ateliers d’éducation aux médias ou de journalisme participatif.
Autour de la table, outre le Ravi, il y avait Nathalie Pioch, d’Alter-midi, des anciens de La Marseillaise qui ont eu l’idée folle de lancer un média ayant pour terrain de jeu Paca mais aussi l’Occitanie ainsi que Christophe André, artisan des infos à Radio Zinzine et qui, fort de sa connaissance des turpitudes politico-financières du pays aixois, s’est particulièrement penché sur le territoire martégal.
Preuve que le sujet intéresse, même la veille d’un pont aux allures de viaduc, l’audience, loin d’être négligeable a aussi brillé par sa diversité puisque allant de l’extrême gauche la plus insoumise jusqu’à… Reconquête ! En passant par le Modem. Avec, discrètement, quelques élus et des employés municipaux. Et de fins observateurs de l’actualité locale…
Et pour accompagner le prolongement de cette soirée dont les bénéfices ont été reversés au Ravi , DJ Francky la Night, qui, non content d’avoir inspiré un « zine », est une ode à la diversité et au « Do it Yourself » à lui tout seul. L’idéal pour rallumer les étoiles !
