Fini, parti ?
C’est le 8 mars, journée pour le droit des femmes. Tandis que le maire PS de Marseille Benoît Payan passe de stand en stand, le sénateur et patron du PCF 13 Jérémie Bacchi attend le départ de la manif. Et sourit en évoquant des sondages annonçant 5 % pour Fabien Roussel : « Au début on était un peu inquiet mais non seulement il progresse mais ce n’est pas au détriment des autres à gauche. Ça veut dire qu’on touche d’autres électeurs et qu’il passe bien. Ça nous offre une tribune et ça dépoussière l’image du PC. Avant, il y avait de la méfiance. Aujourd’hui, de la curiosité. Même de la sympathie ! »
Mais, localement, c’est pas la joie. Notamment avec la perte pour le PC de la Penne-sur-Huveaune. L’ex-première adjointe Christine Capdeville qui venait de succéder à Pierre Mingaud a été sèchement battue lors d’un nouveau scrutin provoqué par la démission d’une majorité des conseillers : « C’est triste pour les habitants et, pour nous, la conséquence d’une transition ratée. Il va falloir qu’on prépare mieux le passage de relais avec certains de nos maires historiques. » L’occasion de discuter, sur fond d’enquête, de la situation martégale : « On laisse les maires gérer les affaires municipales », élude-t-il, gardant espoir néanmoins pour la « circo » du député Pierre Dharréville même si « on attend la présidentielle avant d’envisager les législatives. Notamment les discussions avec nos partenaires. Voire sur une alliance possible. Mais pas que sur la base de discussions d’appareils ».
A l’évocation des « copains » du PS, Bacchi sourit : « Mieux vaut militer pour Fabien Roussel que pour Anne Hidalgo, c’est sûr ! » Responsable des élections au PS 13, le jeune élu du 11/12 Tibaud Rosique assure pourtant que « la structure va bien. On est toujours la deuxième fédération de France et, avec 40 sections, on maille parfaitement le territoire ». Reste que, pour lui, « les gens ne sont pas encore rentrés dans la présidentielle. Le Covid, l’Ukraine… Et la multiplication des candidatures à gauche ». Alors il espère que l’effet « Printemps marseillais » se retrouve aux législatives.
Ce soir-là, François Hollande doit apporter son soutien à Hidalgo… après avoir failli se présenter face à Taubira. Soupir de Rosique : « La défiance, elle existe. Mais il y a encore l’attachement au parti. Parce que le PS est à l’origine de la plupart des conquêtes sociales. Mais aussi parce que c’est un outil pour se former, militer, débattre… » En attendant, la page Facebook de la « fédé » est inactive depuis 2017 (il faut aller sur celle du « PS des Bouches-du-Rhône ») et le site ps13.fr est à vendre. Peut-être qu’avec un coup de main du PC…