Un climat « Istres »-érique !
Un huissier de justice, ça a le sens du timing ! Prenez Olivier Mayor, fidèle adjoint de François Bernardini, le maire « très divers » d’Istres. Sur Facebook, il se dit « déterminé ». Sa collègue – et compagne – renchérit : « Il y aura d’importantes échéances en 2021. » Et de préciser : « Le droit et la politique, deux passions ». Des mots qui résonnent à Istres. Peut-être trop. Comme ce commentaire : « Mayor futur maire d’Istres ! » Pour l’heure, reconduit au bureau national du Mouvement radical, Mayor exprime son intérêt pour les cantonales et régionales.
Faudrait pas froisser son maire de patron. D’autant que le Parquet national financier semble, dixit Marsactu, ne rien lâcher ! D’où, lors du dernier conseil municipal, une délibération pour que l’édile bénéficie, face au PNF, de la « protection fonctionnelle »! Pas question pour l’opposant EELV Michel Caillat (qui a déposé un recours) ou son homologue LR Robin Prétot. Mais, au RN, si Grégory Gabanou vote contre, Rose Criado, la tête de liste aux municipales, a voté, elle, pour ! Et d’aucuns de noter qu’ils ne siègent plus côte à côte.
« Ce n’est pas parce qu’on fait partie du même parti qu’on n’a pas le droit d’avoir sa propre opinion. Et si je siège en bas, c’est pour des raisons de santé. Je ne peux plus monter les marches », nous dit Rose Criado. Et de nier toute tension avec Gabanou, ce dernier faisant de même. Mais, d’après un militant istréen, les troupes frontistes sont divisées. Le patron de la fédération du « 13 » Laurent Jacobelli, confirme avoir été alerté. Mais, pour lui, c’est « l’ordinaire de la vie d’un parti. Et classique sur Istres ». Même s’il reconnaît qu’il n’aurait « pas voté » comme Criado.
Y aurait-il un « pacte de non-agression » ? Pour les sénatoriales, tous les candidats ont été reçus en mairie (1), y compris ceux du RN, une première à Istres ! « C’est normal et l’accueil fut parfaitement républicain. Si certains pensent qu’il y a entente entre le RN et le maire d’Istres, je vous assure qu’il n’en est rien ! », martèle Jacobelli.
De fait, des tensions, il y en a ailleurs dans l’opposition, Caillat venant d’être lâché par Marie-Cécile Boutroux. Mais, à Istres, ce n’est pas la seule défection. Le gendarme Jean-Charles Antoine, après avoir réalisé un « audit » sur la sécurité puis été nommé « directeur général adjoint », semble, à peine six mois plus tard, avoir démissionné. Au motif ? Comme il l’a écrit au maire, des « pressions » sur sa « compagne ». Une adjointe à Istres…
1. La mairie a mis moins de 4 minutes pour dire qu’elle n’avait aucune réponse à apporter au Ravi !