Gaby Charroux ne serait pas Ravi ?

octobre 2021 | PAR le Ravi
Lors du dernier conseil municipal, le maire PCF de Martigues, interpellé par l’opposition sur la gestion de la Semivim, l’organisme HLM qu’il préside, a eu des propos d’une rare virulence. Notamment à l’encontre du Ravi qui y a consacré une enquête dans son dernier numéro.
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Lors du conseil municipal du 14 octobre dernier, le maire PCF de Martigues, Gaby Charroux, également président de l’organisme HLM, la Semivim, a été interrogé par l’opposition à l’occasion d’une délibération relative à cette structure. En effet, les salariés mais aussi les élus ainsi que le procureur et la préfecture ont été destinataire d’un mail de Jean Sansone, jusqu’à peu responsable d’Anticor 13 (et qui, depuis, a monté sa propre structure) pour les interpeller sur la « gestion du personnel ». En outre, ce mois-ci, le Ravi a publié une longue enquête consacrée à la Semivim (« Martigues : l’humain d’abord ? », le Ravi n°199, octobre 2021).

Dans sa réponse – dont s’est fait l’écho dès le lendemain l’édition martégale de La Provence – l’édile a fait preuve d’une rare virulence, pointant Jean Sansone mais aussi, semble-t-il, le Ravi : « J’ai lu avec attention cette page pourrie qui se revendique du journalisme et qui est une saleté infâme », assène-t-il. Et d’indiquer avoir saisi un « avocat » pour « protéger la collectivité et [son] humble personne ».

le Ravi ne peut qu’être surpris de tels propos. Faut-il lire en filigrane les prémices d’un nouveau procès-bâillon ? De la part d’une municipalité de gauche et à la veille de notre 200ème numéro, ce serait une première.

D’autant que nous avons bien évidemment – et à plusieurs reprises – sollicité le maire de Martigues pour le questionner, avant que la responsable du service communication ne nous réponde : « Suite à votre demande, je vous informe que la Ville ne souhaite pas communiquer. »

Également président de Maritima Médias (qui s’est par ailleurs investi au sein de La Marseillaise), Gaby Charroux connaît parfaitement le fonctionnement de la presse. Il sait que, pour faire entendre son point de vue, il lui suffit de répondre aux sollicitations des journalistes. Il peut même demander, s’il estime devoir le faire, un droit de réponse.

Nous invitons donc vivement nos lecteurs à lire notre enquête et proposons, à nouveau, sereinement au maire de Martigues et président de la Semivim à répondre aux questions du Ravi.