Provence for ever
Plus de 6 millions de lecteurs ! Et voilà le best-seller international, déjà traduit dans 40 langues, réédité une fois de plus. Une année en Provence est le récit autobiographique d’un couple d’Anglais s’installant entre Ménerbes et Bonnieux, dans le petit Lubéron. Peter Mayle tient le journal, mois par mois, de son débarquement pacifique très loin de Londres et de New York où il a fait carrière dans la publicité.
Enthousiasmé, il se livre à une véritable encyclopédie de tous les clichés associés au sud de la France : accent, huile d’olive, viticulture, pétanque, climat, ouverture de la chasse… Pareille bande annonce aurait de quoi faire fuir ! A quoi bon revenir sur les aventures, déjà anciennes, d’un des privilégiés ayant transformé tout un pays en musée ? Mais Mayle a du talent, de l’autodérision, et trace un portrait affûté, sincèrement énamouré, des Provençaux et des « estrangers » décoiffés par le mistral. La précieuse magie de l’humour anglais !
Dans une préface, écrite il y a trente ans, l’auteur évoque « le seul nuage à l’horizon » : la perspective que le Lubéron ne devienne « la Californie de l’Europe ». Mayle, comme son ami américain et voisin à Oppède (84), Ridley Scott, auteur d’un film adapté d’Une année en Provence, a contribué malgré lui à rendre possible son pire cauchemar…
Une année en Provence, de Peter Mayle, éditions Nil, 364 pages, 14,90 euros. Et toujours, l’édition de poche au Points, 288 pages, 7,60 euros.
