Pensées performantes

novembre 2021 | PAR Michel Gairaud

Dans un agenda politique zemmourisé, infantilisé par la personnification du débat politique autour de l’élection du monarque de la 5ème République, des initiatives pourtant salutaires passent inaperçues. Comme « La constitution des liens », lancée par l’éditeur Les liens qui libèrent afin de définir « de nouveaux mots pour un nouveau monde ». 52 « parlementaires » (écrivains, philosophes, scientifiques, historiens, économistes…) tentent d’apporter des propositions pour remédier à la « crise de la représentation » en ouvrant de nouveaux horizons et imaginaires. Leur parti pris ? Les liens, entre humains et non humains, nous constituent contrairement à ce qu’affirme « la langue dominante de l’économisme et du politique » qui ne cesse de séparer et opposer. Citons, parmi les contributeurs, nos « régionaux » : l’écrivain Alain Damasio, les chercheurs Mathieu Duperrex, Roland Gori, Virginie Maris, Baptiste Morizot, Sarah Vanuxem, le cancérologue Dominique Maraninchi… Quel que soit le résultat de la présidentielle en avril, tous invitent à participer à des « chantiers de la transition » jusqu’en septembre avant un « campus » à Uzès, dans le Gard, en mars… Car leur « constitution » est conçue comme une « matière vive à délibérer, amender ou enrichir »…

Relions-nous, Collectif, coordonné par Henri Hubert et Sophie Marinopoulos, éditions Les liens qui libèrent, 224 pages, 10 euros.