Pas de printemps pour les écoles marseillaises

février 2021 | PAR Jean-François Poupelin
Malgré ses promesses, le Printemps marseillais n'investit pas plus dans les écoles que Jean-Claude Gaudin.

Dans les écoles de Marseille, le changement ça n’est pas pour maintenant ! Malgré les promesses de campagne, le premier budget du Printemps Marseillais (gauche, écolos et citoyens) laisse autant sur sa faim qu’un repas de la Sodexo. Avec à peine 30 millions d’euros d’investissement pour les constructions et rénovations annoncés dans le débat d’orientation budgétaire présenté ce lundi 8 février, le socialiste Benoît Payan et sa majorité vont difficilement atteindre leur promesse du milliard investi dans les écoles sur un puis deux mandats.

Pire, ils maintiennent la moyenne annuelle de la dernière mandature de Gaudin (lire notre enquête). Une moyenne il est vrai boostée en 2017 et 2018 par « la honte » du maire LR de voir mis sur la place publique l’état des locaux scolaires de la seconde ville de France, pour reprendre le titre de l’enquête de Libération qui avait, début 2016, jeté une lumière crue sur le sujet.

Heureusement pour les écoliers, les travaux d’entretien et les investissements d’équipement doivent eux bénéficier d’un vrai coup de pouce, avec un budget multiplié par trois ou quatre, à 16 millions d’euros (crédits non consommés 2020 compris). Si ça devrait être assez pour éviter aussi au Printemps Marseillais une grosse « honte », les crédits supplémentaires ne règlent pas plus l’autre problème des écoles marseillaises : le manque de moyens de fonctionnement, humains et financiers. Problème que la nouvelle majorité a pour l’instant décidé de régler en signant avec trois syndicats (FO, UNSA, CFTC/CFE-CGC) un accord réduisant le droit des grève des fonctionnaire, accolé à des promesses de recrutements, afin de réduire les arrêts de travail des Atsem sur le temps de cantine. Un accord qui a fait hurler chez les sympathisants du PM…