le Ravi de plâtre : Domnin Rauscher

juin 2020 | PAR Sébastien Boistel

Avec sa trogne d’Orson Welles et un parcours qui l’a amené à « gérer » l’urbanisme à Marseille, puis à la communauté urbaine et enfin à la Métropole où il est désormais, aux côtés de Martine Vassal, Gondard à la place de Gondard (pardon, directeur général des services comme l’inamovible bras droit de Jean-Claude Gaudin), Domnin Rauscher ne pouvait pas ne pas figurer en bonne place dans le dernier ouvrage de notre confrère Philippe Pujol. Mais cet homme de l’ombre s’est fait remarquer non pour sa gestion de l’urbanisme ou de l’habitat indigne mais pour ses qualités d’aménageur.

Car c’est lui que la Métropole a envoyé au casse-pipe pour expliquer pourquoi il était urgent, après une semaine, de démonter la « corona piste » de l’avenue du Prado : « On s’est rendu compte qu’il y avait beaucoup de scooters et de véhicules motorisés, que c’était très anxiogène et que le risque d’accident était très important. » Supprimer une piste cyclable plutôt que de faire respecter le code de la route…

Sachant que la Métropole, avant le confinement, prévoyait un « plan vélo » avec 14  km de piste cyclable dans une ville qui reste lanterne rouge en la matière et que le coût de cette installation éphémère est de 30 000 euros, on se dit, qu’à Marseille, avec la bicyclette, tout est permis. Qu’à cela ne tienne : au petit matin, début juin, une trentaine d’activistes d’ANV-Cop 21 et d’Extinction Rébellion ont ressuscité, en la repeignant, la piste cyclable du Prado !