Didier, privé de chloro

novembre 2020 | PAR Frédéric Legrand

La vengeance est un plat qui se mange tiède. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a interdit fin octobre aux équipes de Didier Raoult d’utiliser l’hydroxychloroquine en dehors de son usage antipaludéen. L’agence se base sur « les nombreuses études récentes » concernant l’efficacité du médicament contre le Covid-19. Le bouillant infectiologue a immédiatement dénoncé sur Twitter un « deux poids, deux mesures » : le remdesivir, médicament expérimental contre le Covid, continue lui de pouvoir être utilisé. Et alors même que l’essai clinique Solidarity, piloté par l’Organisation mondiale de la Santé, a jugé le 15 octobre que les quatre traitements analysés (hydroxychloroquine, remdesivir, mais aussi lopinavir et interferon,) « semblent avoir peu ou pas d’effet sur la mortalité à 28 jours ou sur l’évolution de la maladie chez les patients hospitalisés« . Zéro partout, balle au centre.