Le palmarès 2013 des villes à fuir

janvier 2013
Pour la 3ème année consécutive, le Ravi publie son classement des villes à fuir en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Tout ce qu’il faut savoir pour bien comprendre les résultats... Résultats que vous pouvez découvrir dans le n°103 en vente chez tous les bons diffuseurs !

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Pour la troisième fois consécutive, le Ravi publie son Palmarès des Villes à Fuir en Paca. le Ravi espère ainsi, cette année encore, contribuer à amplifier l’importance prise par les classements et les notations. Bien sûr, ce palmarès reflète strictement la réalité, et personne ne se questionnera sur les présupposés de ceux qui le font. D’ailleurs, comme tout exercice d’évaluation, ce classement doit être accepté ou rejeté en bloc (1).

En préalable, rappelons qu’il s’agit d’un classement (donc une hiérarchie) des villes, basé sur des critères objectifs et indiscutables (voir nos explications page ci-contre), sélectionnés avec une subjectivité assumée, et organisés en quatre dimensions, elles aussi assumées. L’exercice cherche à refléter l’environnement dans lequel vivent les habitants. Les indicateurs choisis sont parfois directement liés à la gestion par l’équipe municipale (nombre de conseils municipaux…), parfois plus structurels (inégalités, services publics,..), tandis que, pour certains, une action peut avoir des répercussions, mais sur le moyen terme (HLM, structures d’accueil pour les handicapés…).

Que nous révèle ce classement ? D’abord, la difficulté à vivre dans des métropoles. Comme l’an dernier, les villes plus petites sont moins bien positionnées alors que, cette année, aucun indicateur ne reflète les aspects purement environnementaux (pas de qualité de l’air, par exemple). La mairie de Marseille avait réagi, l’an dernier, en opposant à notre palmarès des chiffres (d’ailleurs discutables) de nouveaux arrivants : le dynamisme démographique, résumé du « bien vivre » ? Chiche que soit lancée, dans toutes les villes, une grande enquête sur le sujet, et surtout, chiche que nos élus sachent en tenir compte !

Ensuite, parmi les quatre dimensions, l’Egalité est celle qui, dans ce palmarès, ressort comme la plus discriminante : c’est de cette dimension que l’ordre général est le plus proche, et ce sont les notes de cette dimension qui séparent le plus les villes. La région dessine ainsi deux diagonales, une Sud-Ouest (Arles et Etang de Berre) / Nord-Est (Alpes), s’opposant à l’autre, Nord-Ouest (Vaucluse) / Sud-Est (Côte d’Azur).

Si l’on entre au niveau des critères eux-mêmes, on remarque que le vote d’extrême droite est un des plus corrélés avec le résultat global (les autres critères corrélés étant l’absence de services publics, de skate-parcs et de tissu associatif). Il a été compté, ici, dans la Fraternité, mais il est également très corrélé avec l’Egalité. Est-ce que, sur ces territoires, les élections à venir infirmeront notre classement ?

On notera enfin que les communes de l’Ouest de la région (Istres, Martigues, Arles, Avignon) sont les seules villes de plus de 40 000 habitants (notre échantillon en compte quinze) à être dans le dernier tiers : ce sont également celles qui, à part Marseille, affichent le meilleur score en abonnés au Ravi. Alors, soutenez votre ville, renvoyez en masse le bulletin page 19 (2).

(1) Mais non, on rigole.

(2) Là, on ne rigole pas.

Nicolas Meunier

Pour découvrir les résultats du Palmarès 2013, une seule solution : précipitez-vous chez les marchands de journaux et les diffuseurs alternatifs du mensuel régional qui ne baisse jamais les bras. La liste est ici.

Cavaillon en tête comme un melon : n°1 de notre palmarès 2013. Pour en savoir plus, c’est ici.

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