Coup de pédale

mars 2021 | PAR Léa Mormin-Chauvac

En 2020, « la crise sanitaire a permis de plébisciter » la petite reine, estime le spécialiste des mobilités douces Nicolas Pressicaud, qui cite une augmentation de 120 % des ventes sur l’année écoulée. La France pourrait-elle (re)devenir un pays cycliste ?

Pour cela, il faudrait qu’il soit « cyclable » répond Nicolas Pressicaud dans la somme sur la culture vélo qu’il vient de faire paraître. Pointu, technique, son quatrième livre sur le sujet a l’ambition de fournir des compétences aux élus, professionnels et citoyens qui souhaitent transformer l’urbanisme, notamment des villes petites et moyennes, pour sortir du tout-voiture.

Car pour inciter à lâcher sa bagnole, il faut avant tout améliorer les conditions cyclables, souvent dangereuses tant nos villes ont été pensées pour « l’autolosolisme » (l’auto en solo, quoi). Schémas et témoignage à l’appui, Nicolas Pressicaud partage son expérience d’usager mais aussi de consultant, propose des comparaisons avec l’Allemagne et les Pays-Bas, bien souvent meilleurs élèves. Pas de quoi complexer, au contraire : pour l’auteur, la familiarité des pays du nord de l’Europe avec la bicyclette pourrait contaminer le reste du continent. Et pas seulement, puisque même aux Etats-Unis, « royaume de Ford et de General Motors », on se met à pédaler. Y’a plus qu’à s’organiser.

Le vélo au quotidien, « pour une nouvelle culture cycliste au service des citoyens », par Nicolas Pressicaud, éditions Libre & Solidaire, 21 euros.