Christophe Masse

juillet 2007
Les fins de règne sont toujours émouvantes : l’au revoir de Valery Giscard d’Estaing aux Français, le goodbye de Lady Di aux paparazzi, l’adieu de Félix Faure à sa maîtresse ou encore le tchao soulagé des Merlus à Fabrice Fiorèse il y a un mois. Et puis, le 17 juin, il y a eu l’au revoir de 197 électeurs de la 8ème circonscription de Marseille au socialiste Christophe Masse. 197 petits électeurs qui ont préféré aller à la mer ou voter pour l’UMP Valérie Boyer, l’inexpérimentée conseillère municipale d’arrondissement. 197 électeurs qui, en définitive, ont décidé de mettre fin à une dynastie présente à l’Assemblée nationale depuis 51 ans, en s’en prenant à son dernier rejeton. D’où les larmes de déception de Christophe, le soir du second tour des législatives, presque dans les bras de Marius, son père, dont il avait pris la relève en 2002. Lui-même, successeur de Jean, le papé, en 1981. Double honte ! Non content d’avoir perdu contre une illustre inconnue, le député sortant n’a pas su faire fructifier les réseaux complexes que ses aînés ont construits au fil de leurs mandats successifs ! Eux, qui avaient régné jusque-là en maîtres absolus sur les cantons Est de Marseille ! La mini vague bleue, le transfert des voix du FN vers l’UMP, l’évolution sociologique de la population de la circonscription, ont, il est vrai, joué en défaveur du fils Masse. Il n’aura fallu cependant que quelques jours à cet ami de Strauss-Khan pour surmonter son chagrin. Le marathonien a rapidement repris le dessus sur le looser : il s’est s’inscrit, coup sur coup, au chantier de refondation du PS – qu’il prie de ne jamais voir revenir « à l’Union de la gauche idéologique » – et à la course pour l’investiture aux municipales à Marseille. L’espoir fait vivre… En attendant, la défaite de celui qui reste Conseiller général aura au moins eu une vertu : il n’a jamais été aussi présent dans les médias. La preuve.

J-F. P.

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