Jacques Peyrat

février 2007
« Le Front national appartient à la grande famille de la droite », a rappelé le mois dernier Jacques Peyrat dans un entretien à Nice Matin. Et le maire UMP de Nice a explicité un peu plus sa pensée. Dans l’hypothèse d’un second tour lors des présidentielles entre Ségolène Royal et Jean-Marie Le Pen, il choisirait d’appeler à voter pour le leader d’extrême droite. Motif ? Jacques Peyrat s’est promis de « toujours combattre les alliés du FLN et du Vietminh. » Tout cela ne nous rajeunit pas ! L’ennui avec le 1er magistrat de Nice, 75 ans et toutes ses canines, c’est qu’il faudrait lui consacrer chaque mois cette rubrique. Pour varier les plaisirs nous décernons donc également ce « ravi de plâtre » aux leaders régionaux de l’UMP – Christian Estrosi, Jean-Claude Gaudin, Hubert Falco, Renaud Muselier – dont nous n’avons pas entendu les cris d’indignation. Jacques Peyrat, il est vrai, risque de ne pas être investi lors des prochaines municipales par le parti de Sarkozy. Mais ne pas se fâcher avec l’électorat FN sur les rives de la Côte d’Azur semble plus prudent lorsqu’on a des ambitions électorales… Ce nouveau dérapage à la droite de la droite de Peyrat a eu lieu le même mois où les « identitaires » et « Nissa rebela », groupuscules d’activistes implantés dans la capitale des Alpes-Maritimes, ont organisé en toute impunité une rencontre de mouvements européens d’extrême droite intitulée « maîtres chez nous ». Avec leur association « Soulidarietà », ils distribuent toujours leur « soupe populaire au cochon ». En attendant l’avènement, que l’on souhaite le plus tardif possible, de l’ordre nouveau dont ils rêvent, ils présenteront des candidats dans deux circonscriptions à Nice – toujours située en République ? – lors des prochaines législatives. Ils font partie de « la grande famille de la droite » eux aussi ?M.G.
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