Renaud Muselier

novembre 2007
C’est parfois dur de ne pas être l’ami de 30 ans de Nicolas Sarkozy, notre célibataire de président. En Paca, les destinées croisées de Christian Estrosi, 52 ans, et Renaud Muselier, 48 ans, le prouvent. Le premier est le seul élu de droite de la région à avoir obtenu un strapontin dans le gouvernement, avec un secrétariat de l’Outre-Mer. Le second a perdu le sien et doit désormais se contenter du titre de vice-président de la commission des Affaires étrangères. Estrosi va être investi par l’UMP à Nice en mars 2008 où la sociologie électorale et les divisions de la gauche lui donnent un sacré bonus pour devenir maire de la ville. Muselier va devoir, une fois de plus, tenir la chandelle à Jean-Claude Gaudin en espérant que celui-ci, réélu, lui accorde la présidence de la Communauté urbaine de Marseille. Mais le maire UMP de Marseille, ne semble pas pressé d’officialiser cette décision qui désignerait clairement son 1er adjoint comme son successeur. Leader des droites aux élections régionales en 2004, Renaud Muselier a dû démissionner du Conseil régional pour cumul des mandats après avoir été réélu député en juin dernier. Heureusement, lorsqu’on connaît une baisse de régime, rien ne vaut le réconfort de bons amis. Un jury composé de rédacteurs de la presse régionale et du Nouvel Economiste a désigné Renaud Muselier, en octobre, comme « homme public développeur local de l’année ». A quel titre ? En tant que président d’Euroméditerranée, l’établissement public qui ?uvre à la « requalification » des quartiers portuaires de Marseille. Parmi les critères mis en avant, pour emporter cette distinction : « l’impact économique de l’initiative, l’adhésion des administrés et la capacité à fédérer au-delà du jeu politique. » Renaud a donc de quoi garder le sourire, qu’il n’a jamais vraiment perdu à vrai dire… Car parallèlement à sa vie publique, Muselier s’emploie à faire fructifier ses affaires : sa clinique à Marseille mais aussi un projet hôtelier à l’Ile Maurice. En quelque sorte un parfait partenariat « public-privé » à lui tout seul…

M.G.

Imprimer