Stephan Brousse

octobre 2007
Les braves soldats, bien disciplinés, sont toujours récompensés. Après deux années de bons et loyaux services, Stephan Brousse, président du Medef des Bouches-du-Rhône, l’UPE 13, vient donc d’être distingué : le 18 septembre, il a obtenu le grade de membre du conseil exécutif du syndicat patronal en charge des très petites et des moyennes entreprises. Cerise sur le gâteau, il rentre dans le cercle très fermé de la générale en chef des patrons, Laurence Parisot, avec le titre très courtisé de « conseiller spécial ». Il faut reconnaître que depuis le début de l’année, le satrape n’a pas compté sa peine pour « réenchanter » la vie des salariés de Plan de Campagne et sauver « leurs emplois » et « leurs salaires » dominicaux. Toute la dialectique patronale y est passée : « Le travail du dimanche est un vrai sujet de société qui mérite un débat » (La Marseillaise du 4 avril 2007) ; « Tous [les salariés concernés] veulent continuer à travailler ce jour-là parce que c’est pour eux la possibilité de gagner plus » (Le Figaro 12 mai 2007) ; « Pourquoi ne pas permettre aux gens de travailler à la carte ? » (Ibid)… Résultat : le jour de repos légal depuis 1906 risque de ne plus l’être pour grand monde à partir du printemps prochain. Le gouvernement doit en effet légiférer sur le sujet. Fort de cette victoire, Stephan Brousse s’est donc jeté dans une nouvelle bataille : la libéralisation portuaire. Mais là, il s’agit avant tout d’une passion : le tout nouveau « conseiller spécial » de Laurence Parisot est PDG d’une PME marseillaise de négoce en fruits et légumes. Quel bonheur de marier travail et plaisir ! Les employés à temps partiel de Plan de Campagne devraient essayer…

J-F.P.

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