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octobre 2019 | PAR Michel Gairaud
En politique, on prend des coups et on en donne. Alors pourquoi être candidat pour devenir maire ou adjoint ? Masochiste ? Sadique ? Idéaliste ?

Il est mort en héros de la République, couronné de la légion d’honneur à titre posthume. Cet été, Jean-Mathieu Michel, maire de Signes depuis près de 40 ans, une petite commune varoise paisible, a perdu la vie, renversé par une camionnette, après s’être opposé au déversement sauvage des déchets. Il est devenu immédiatement le symbole de la violence dont sont victimes les hommes et les femmes politiques.

Jean-Mathieu Michel envisageait de se présenter, en mars prochain, pour un septième mandat. Dans le village, meurtri, les prétendants pour lui succéder ne manquent pourtant pas. Y compris parmi les opposants du maire décédé qui – les héros ont souvent des zones d’ombre – n’était pas toujours très écologiste. le Ravi avait enquêté sur la mobilisation de ses administrés s’opposant vivement à la construction d’une usine à goudron…

Recevoir des coups mais aussi en donner. Les politiques ne sont eux-mêmes pas à la pointe en matière de communication non violente. La campagne des élections municipales qui s’ouvre, avec ses jeux d’alliances, ses trahisons, sa cohorte de dissidents, sa galerie de notables déterminés, coûte que coûte, à conserver le pouvoir, ne ressemblera pas, une fois de plus, à un salon de thé.

Souhaitons que les nombreux candidats, hommes et femmes, déterminés à renouveler les pratiques, animés par le bien commun, soucieux d’agir, parviennent à débattre et à être entendus. Sans y laisser trop de plumes.

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