Le ravi de plâtre : Louis Bonnet

novembre 2020 | PAR Clément Chassot

Ce n’est pas l’éthique, ni l’honneur qui l’étoufferont. Louis Bonnet a été élu maire de Mazan en juin dernier, une commune de 6 000 habitants près de Carpentras. Officiellement divers droite, la liste est soutenue par le Rassemblement national (RN) : il a choisi comme premier adjoint Georges Michel, le numéro 2 du RN dans le Vaucluse. Tout commence en septembre 2019. Suite à une « engatse » entre ados devant un lycée de Carpentras, un père de famille et son fils cherchent à se venger et se lancent dans une expédition punitive en voiture. Le père manque de les écraser, bloque dans une ruelle quelques jeunes, tous d’origine maghrébine, et finit par en frapper deux. Son fils aussi s’en donne à cœur à joie. L’une des victimes est hospitalisée : traumatisme crânien, pneumothorax…

Le père est aujourd’hui adjoint aux sports et… aux écoles ! Il a été condamné par le tribunal correctionnel de Carpentras pour « violences sur mineurs » à un an de prison avec sursis. Mais pour Louis Bonnet, aucun problème ! Il maintient l’élu dans ses fonctions et s’en est justifié auprès de Vaucluse Matin : aucune inéligibilité n’a été retenue contre lui, pardi ! L’adjoint, « qui fédère bien », aurait simplement perdu le contrôle. Et s’il ne cautionne pas cette violence, pour le maire « chacun sa méthode ». Il déplore seulement « une erreur au même titre qu’un dépassement de vitesse ». Qui donne une sacrée envie de vomir.