Fondamental

mars 2021 | PAR le Ravi

C’est un mouvement social de basse intensité. Qui s’étend et se prolonge malgré les reconfinements. Le théâtre de l’Odéon à Paris a ouvert le bal le 4 mars invitant artistes, professionnels du spectacle, à occuper, « après les ronds points », les théâtres pour réclamer leur réouverture ainsi que celle des cinémas, musées… Une centaine de lieux ont suivi dont la scène nationale du Zef-Le Merlan et le centre dramatique national de La Criée à Marseille, le théâtre national de Nice, le théâtre Liberté à Toulon, le théâtre du Chêne Noir à Avignon…

L’appel « culture en liberté, l’art est dans la rue » invite tous les derniers samedi de chaque mois professionnels et amateurs à investir la rue pour présenter des pratiques artistiques et réclamer, encore, la réouverture des salles de spectacle. A sa façon, les précautions sanitaires en moins, le carnaval marseillais indépendant de la Plaine, a rappelé l’irrépressible besoin de temps festifs, collectifs et revendicatifs.

Les artistes, l’art, la culture sont « fondamentalement essentiels » selon les mots d’Ariane Ascaride lors de la Grande Tchatche de l’actrice avec le Ravi. Et leur sort n’est pas celui d’une caste de privilégiés. La FabricA, le lieu de répétition du festival d’Avignon, est entrée dans la danse le 24 mars. Un collectif d’intermittents mais aussi de précaires, notamment de la restauration et du tourisme, y réclame le retrait de la réforme de l’assurance chômage. Son application, en juillet, aura pour effet de baisser les allocations d’un million de personnes. Que du bonheur en pleine pandémie !