Le Ravi de plâtre : Christian Estrosi

avril 2020 | PAR Jean-François Poupelin
le Ravi de plâtre

Ce doit être un réflexe de sa jeunesse passée sur les circuits internationaux de moto. Avec Christian Estrosi, aka « motodidacte », il faut que ça aille vite et qu’il soit en tête. Le maire LR de Nice a été ainsi un des premiers édiles à instaurer un couvre-feu pour lutter contre le Covid-19, dès le samedi 21 mars. « A partir de 20h00, une fois les commerces et pharmacies fermés, plus personne n’a de raison de sortir », a martelé, martial, l’ancien sous-ministre de Nicolas Sarkozy (Lejdd.fr, 20/03).

Mieux, comme de nombreux élus LR un peu trop habitués à aller draguer leur électorat dans les Ehpad et les associations de personnes âgées, il a lui-même été contaminé par le fameux virus pendant la campagne électorale. Encore plus fort, il a été un des premiers à être traité à l’hydroxychloroquine du fumeux professeur Raoult, un de ses potes de lycée. Un traitement qu’il a immédiatement commandé au PDG du laboratoire Sanofi pour alimenter l’hôpital de Nice. Alors que dans le même temps, le maire fraîchement élu n’a pas jugé nécessaire de tester son équipe ni de la soigner. Résultat, « aujourd’hui, ils sont tous malades », note simplement Estrosi (Lejdd.fr, 20/03). Classe.

Lui reste au volant de sa bécane et tient à le faire savoir. Selon son compte Twitter, l’éphémère président de Paca vient de mobiliser des agents de la propreté de la métropole niçoise pour désinfecter sa ville et d’ouvrir un « drive » de distribution de masques pour les soignants et des associations caritatives. Par contre, et malgré ses annonces, il a été l’un des derniers à ouvrir des structures pour accueillir les SDF de Nice. Estrosi est surtout un champion de la com.