Souriez c'est l'été !

juillet 2022 | PAR Michel Gairaud
La ruée vers le Sud - qui devrait battre des records cet été - a sa part d'ombre : saisonniers exploités, jobs pourris, déserts médicaux, salaires de misère sous la canicule. De l'air !

Notre part d’ombre

Plus que jamais le Sud est attractif ! Redoutant une nouvelle vague de Covid à l’automne doublée d’une crise économique avec l’inflation des prix, les Français qui le peuvent misent sur des vacances de proximité au pays. Et, au même moment, les touristes étrangers sont eux aussi de retour sur nos rives. La Provence-Alpes-Côte d’Azur retrouve son statut de destination parmi les plus recherchées au monde. Tous les indicateurs sont en surchauffe, sur la côte mais aussi dans l’arrière-pays : réservation des campings, gîtes, hôtels et autres Airbnb, trains quasi-complets, voitures de location introuvables…

Cette ruée sous le soleil en Paca a sa part d’ombre. De façon constante un Français sur quatre en est toujours exclu : celles et ceux qui ne partent jamais en vacances, dont la moitié faute d’argent. Décidément la démocratisation des loisirs reste inachevée ! Et puis il y a le côté obscur de l’industrie du tourisme. Là aussi, les indicateurs s’affolent au premier rang desquels la désertion des saisonniers, en Provence comme partout en Europe, rebutés par les conditions de travail et la rémunération.

Même les colonies de vacances doivent faire face à une pénurie d’animateurs  : horaires de dingues, salaires de misère qui payent à peine le coût du célèbre Bafa, le Brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur… Ce n’est pas tout ! Le tourisme de masse pèse un peu plus sur les épaules de tous les travailleurs de la deuxième ligne. Qui rêve d’être éboueur en août sous les palmiers de la Riviera ?

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