En marche arrière

mai 2022 | PAR Michel Gairaud
Macron aime Marseille et sa région. Mais ce n'est toujours pas réciproque ! A quoi ressemblerait Paca dans cinq ans s'il applique son programme ? Politique fiction...

Macron sans vous

Revenons aux chiffres. Ils sont cruels pour le plus jeune président de la cinquième République. Sur les 3 663 891 électeurs inscrits en Provence-Alpes-Côte d’Azur, seuls 619 529 ont souhaité, au premier tour de la présidentielle, plébisciter Emmanuel Macron pour un nouveau mandat. 1 009 672 ne se sont pas exprimés malgré ou en raison d’une offre politique pléthorique, 732 376 ont été séduits par le parfum nauséabond du programme de Marine Le Pen, 524 676 ont choisi de se fédérer autour de l’Union populaire conduite par Jean-Luc Mélenchon… Au second tour, 1 237 813 ont fêté la candidate d’extrême droite, 1 214 178 ont préféré lui faire barrage avec le président en marche pour un second mandat, 1 212 775 se sont abstenus ou ont voté blanc et nul…

Macron aime Marseille et sa région. Mais ce n’est toujours pas réciproque ! Son plan « en grand » pour soutenir la capitale régionale n’a pas empêché les électeurs marseillais de lui préférer Mélenchon au premier tour. Et c’est devant un public clairsemé – mais avec à ses côtés Renaud Muselier, Martine Vassal, Christian Estrosi, Hubert Falco, bref tous les poids lourds de la droite régionale – qu’il a déroulé son programme dans le jardin du Palais du Pharo. C’est avec eux et leurs électeurs qu’il va tenter, lors des prochaines législatives, d’obtenir une majorité. Nous nous sommes amusés à imaginer la région en 2027, une véritable marche en arrière s’il tient toute ses promesses ! Heureusement, il a déjà prouvé que ce n’est jamais le cas…