Attention, minots à bord !

mai 2021 | PAR Michel Gairaud
Confinés, déconfinés, reconfinés, les enfants servent de variable d'ajustement. Reste à faire toute la place à leur parole et à leurs droits.

Pas toujours la fête

Le droit d’être protégé, logé, nourri, soigné, éduqué, mais aussi celui de jouer, d’être informé, de s’exprimer. Dans la grande famille des droits humains, ceux des enfants figurent désormais – et c’est tant mieux ! – dans les conventions internationales ratifiées par la France. Mais il n’y a pas que dans les « lointains » pays en guerre qu’ils sont malmenés.

La crise sanitaire est, là aussi, révélatrice des dysfonctionnements et des inégalités qui existaient bien avant le coronavirus. Dans les quartiers populaires marseillais, lors du premier confinement, des enseignants ont dû s’improviser travailleurs humanitaires pour assurer une aide alimentaire à leurs élèves face aux déficiences des pouvoirs publics. Depuis un an, les enfants – confinés, déconfinés – ont servi de variable d’ajustement pour réguler l’épidémie et… l’économie.

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, région de vieux, les minots ne sont pas toujours à la fête. Leur parole et leurs attentes sont rarement entendues. Des villes y affichent le label « amies des enfants » mais la place qui leur est réservée est loin d’être suffisante, entre bagnoles partout, résidences fermées où les « jeux de ballon » ne sont pas bienvenus, centres sociaux souvent sous-équipés, écoles parfois à l’abandon… Mieux vaut toujours avoir des parents au compte en banque bien fourni pour avoir des loisirs ou accès à la culture !

 

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