Le vélo gonflé à bloc pour la rentrée !
L’année 2020 n’a pas beaucoup pour plaire, des feux géants au Brésil à la pandémie mondiale. Mais notons un signal positif : le déplacement à vélo augmente nettement en France. Il reste donc de l’espoir.
Le vélo est beaucoup plus qu’un moyen de déplacement. Il est un outil du changement social. Les choix politiques favorisent depuis des décennies les boîtes et les murs : rangées de pavillons isolés, appartements entassés, résidences luxueuses protégées. Et la voiture, boîte mobile, pour les relier. Promesse de liberté facile vendue dans des publicités mensongères, illusion d’une vie fluide, ces tonnes de métal encombrantes tuent la grande ville par embolie.
Pourtant, une autre ville est possible. Et le vélo, aux côtés des transports publics et des modes actifs, promet un Monde d’Après© plus vivant et inclusif. Que d’espoir avec l’arrivée des pistes cyclables temporaires. Que d’envie aussi quand les autres villes – Grenoble, Paris, ou Bordeaux – se transforment à vue d’œil. Que de possibilités avec le Coup de Pouce© de l’État pour remettre son vélo en forme ou se remettre en selle.
L’arrivée du Printemps marseillais donne envie d’appuyer encore plus sur les pédales. Mais ne nous leurrons pas, la division des compétences affaiblit la ville de Marseille face à la métropole qui contrôle les transports et la voirie. Rappelons-nous le désastre de la piste cyclable du Prado, installée en concertation avec les usagers puis supprimée honteusement par la métropole dans la nuit, témoignant de l’incohérence de ses décisions.
Que de questions en suspens pour les mois à venir. Éviterons-nous de devoir ouvrir encore un procès au tribunal administratif contre la métropole pour non respect des lois agissant pour la promotion du vélo après le huitième, intenté cet été par notre association ? Marseille arrivera-t-elle à faire accélérer la métropole sur la mise en place de son plan vélo ? Marseille refusera-t-elle, comme Rennes, d’accueillir une nouvelle venue du tour de France pour consacrer ces millions à des investissements durables et bénéfiques ? Il reste encore quelques côtes à franchir de ce côté-là.
En septembre, faisons donc un changement de braquet pour quitter la place de lanterne rouge des villes françaises. Gonflons à bloc notre énergie pour ne rien lâcher et soutenir les changements en cours. Donnons une bonne raison à nos élus de prendre au sérieux les mobilités à Marseille. Le collectif Vélos en ville, qui cette année fête ses 24 ans, vous donne rendez-vous sur la Canebière le dimanche 20 septembre pour une fête du vélo célébrant cet espace rendu aux piétons, poussettes et cyclistes. Venez, pour faire que le vélo soit chaque jour en fête.
Plus d’information sur velosenville.org
