Cinq

juin 2021 | PAR Jean-François Poupelin
Un nombre parlant

Je suis le nombre de doigts de chaque main. Mais je suis surtout celui d’années de prison avec sursis requis, fin mai, contre Bernard Tapie dans le procès en appel de l’arbitrage à 403 millions d’euros, un des volets de l’interminable affaire du Crédit Lyonnais. L’ancien président de l’Olympique de Marseille, qui avait été relaxé en première instance, n’a pas pu assister au procès à cause d’un cancer. Il est accusé de détournement de fonds publics et de complicité d’escroquerie par instruction aux côtés de magistrats ou encore de Stéphane Richard, l’ancien directeur de cabinet de l’ancienne ministre de l’Économie de Nicolas Sarkozy, Christine Lagarde.

Je ne suis pas une première. Ce procès est loin d’être le seul pour l’homme d’affaires, condamné à plusieurs reprises depuis les années 80 pour publicité mensongère, le match truqué VA-OM, les comptes de l’Olympique de Marseille, et plusieurs fois d’abus de biens sociaux… N’en jetez plus ! Un pedigree qui n’empêche pas les supporters de Tapie de penser déjà à lui rendre hommage en proposant qu’une tribune du stade Vélodrome ou l’enceinte elle-même porte son nom. Charles Pasqua et Jacques Médecin ont bien leur rue à Nice !