51

juillet 2020 | PAR Jean-François Poupelin

Un nombre parlant

Je suis un nombre mythique, internationalement connu. Je suis le symbole de la libération des boissons alcoolisées, jugées responsables de la défaite française de 1940. Mieux, je suis l’apéro à moi tout seul, la Provence dans toutes ses senteurs et ses saveurs ! Bref, je suis le « 51 » et je suis Marseille. Encore plus depuis le 4 juillet et l’élection à la succession du LR Jean-Claude Gaudin de l’écolo Michèle Rubirola et du Printemps marseillais, union des gauches et des écologistes.

Car je suis aussi le nombre nécessaire d’élus pour disposer de la majorité absolue au conseil municipal de la deuxième ville de France. Une majorité absolue derrière laquelle la gauche locale courait depuis 1989, date de la victoire du « bon docteur Vigouroux », le successeur de Gaston Deferre.  Et qui avait échappée d’une voix, en 2008, au multi mis en examen Jean-Noël Guérini…

Mais comme le Pastis, j’ai parfois les effluves nauséeuses. Ainsi ce 4 juillet, où pour obtenir sa majorité la gauche a du en passer par des discussions de marchands de tapis, chantages et menaces. Un marchandage au grand jour pour décrocher le soutien de la sénatrice (ex-PS) Samia Ghali. Tout ce qui détourne les citoyens de la politique, qui n’ont été que 35 % à voter au second tour à Marseille. 10 points de moins que le taux réel d’alcool du « 51 ».