Un nombre parlant : 31

mai 2021 | PAR Sébastien Boistel

Non, je ne suis pas une version moins alcoolisée du « 51 ». Même si je suis un sacré pastis ! Je ne suis pas le nombre d’« essences végétales » place Jean Jaurès à Marseille. Même si ça résonne avec le fiasco du chantier de la Plaine qu’aborde le document d’où je viens : le rapport de la chambre régionale des comptes sur la Soleam. Le bras armé de la ville de Marseille en matière d’urbanisme, longtemps présidé par l’inénarrable Gérard Chenoz, celui qui, avant d’être sur Twitter simple « observateur de la vie politique », a dirigé la campagne de LR dans le 13/14 et fustigé « l’ultra-gauche ».

Avec les magistrats, pas d’outrance. Un constat clinique. Chiffré. Alors, puisqu’il s’agit de tailler un costard, se mettre sur son 31, c’est l’idéal. Dans le cadre de l’« Opération grand centre-ville », un projet de 235 millions d’euros, 31, c’est le nombre de logements nouveaux réalisés entre 2010 et 2018 sur les 1 500 prévus. Sur les 2 000 qui devaient être réhabilités, il n’y en a eu que14 !

L’ancien patron de la Soléam, Yves Moraine, n’a même pas répondu à la CRC. Et le nouveau président (LR), Lionel Royer-Perreault, face aux critiques, de réclamer un audit ! C’est ce que faisait Gaudin quand on le critiquait. Une coutume à Marseille…