Printemps du film engagé : Y’a urgence !

mars 2020 | PAR Maud Guilbeault
La cinquième édition du Printemps du film engagé, festival auto-produit co-initié par le Ravi, démarre ce vendredi 6 mars à Marseille… Préparez-vous à débattre du 6 au 13 mars !

Initié par le Ravi, Les Amis du Monde Diplomatique, Le Repaire d’Aubagne, la FSU et Solidaires en 2016, le Printemps du film engagé – festival marseillais autoproduit – rempile dès demain pour une cinquième édition prometteuse. Chaque soir, du 6 au 13 mars, « Le Printemps » propose de découvrir un ou plusieurs court-métrages et un film, puis de débattre des thèmes qui en ressortent.

Et cette année, « y’a urgence », comme l’indique le titre de l’édition. L’actualité sociale et politique de ces derniers mois a été brûlante, et la quinzaine de citoyens membres du collectif organisateur a eu à cœur de s’en emparer. L’objectif : ouvrir le débat. « Ce qui est important pour nous, c’est de créer des discussions autour des ruptures criantes de notre société, en suivant tout au long du festival le fil conducteur qu’est la lutte », explique Stéphane Rio, un prof membre du collectif bénévole.

Jeunesse, violences policières…

Dès l’ouverture, le festival fait le pari d’un grand plongeon dans la lutte de notre temps, celle de la jeunesse. Avec le film documentaire L’époque de Matthieu Bareyre, projeté ce vendredi 6 mars au cinéma Le Gyptis, Le Printemps entame sa cinquième édition par une œuvre riche et frappante. Le lendemain, samedi 7 mars, le festival s’attaque aux violences policières qui ont, elles aussi, marqué au fer rouge l’actualité de cette dernière année, avec le documentaire Qui a tué Ali Ziri. Son réalisateur, Luc Decaster, sera présent au côté de membres des collectifs Zineb Redouane et Adama Traoré pour le droit et la justice, afin de participer au débat qui suivra la projection. Plus tard dans la semaine on parlera migration, luttes sociales, ou encore intégration des personnes handicapées dans notre société.

Si certaines causes n’apparaissent pas au premier plan, comme la lutte féministe ou l’actualité des élections municipales, on les retrouve en filigrane tout au long du festival. « La question féminine est présente dans plusieurs films comme L’époque ou Los Silencios. Quant aux municipales, le sujet n’est pas abordé directement mais il transparaît dans le documentaire Après l’effondrement (Ndlr, le 12 mars à 19h00 à la Casa Consola, soirée animée par le Ravi), ou dans le court Comment filmer un arbre », détaille Stéphane Rio. Le festival n’est pas ancré dans le débat politique à proprement parler, le but est de créer une agora par le biais du média cinématographique. »

En tout ce sont huit films et onze courts, pour certains presque inédits, que vous pourrez visionner au Gyptis, aux Variétés, au Vidéodrome 2, à l’Alcazar et à La Baleine tout au long de la semaine à venir. Pour la lutte, y’a urgence à débattre.

Toute l’actualité du Printemps du film engagé sur sa page Facebook

Programmation

6 mars – 19h30 au Gyptis : L’époque, de Matthieu Bareyre (2019)

7 mars – 14h30 au Gyptis : Ma vie de courgette, de Claude Barras (2016 – Ciné-philo jeune public)

7 mars – 19h30 au Gyptis : Qui a tué Ali Ziri ?, de Luc Decaster (2015)

9 mars – 19h30 au ciné Variétés : Los Silencios, de Beatriz Seigner (2019)

10 mars – 10h au Vidéodrome 2 : La moindre des choses, de Nicolas Philibert (1997)

11 mars – 18h à l’Alcazar : La tête haute, de Thierry Leclère (2018)

12 mars – 19h à la Casa Consolat : Après l’effondrement, de Alain Barlatier (2019). Soirée animée par le Ravi

13 mars – 19h à La Baleine : Ceux qui nous restent, de Abraham Cohen (2019)

Retrouvez toutes les informations concernant le festival et ses partenaires sur sa page Facebook : Printemps du film engagé https://www.facebook.com/pg/printempsdufilmengage/photos/?tab=album&album_id=1180259578664719