Là-haut

novembre 2020 | PAR Sébastien Boistel

Comme le chantait Loïc Lantoine, « Ecoute-moi bien, fils / Aujourd’hui, quand on veut la Lune / On est pas poète, on est cosmonaute ». Jérôme Camil n’est pas que le « chef d’orchestre » du Château en santé, ce centre de santé communautaire dans les quartiers nord de Marseille où le Ravi a créché avec des ateliers et un supplément. Il est donc aussi auteur pour la jeunesse. Nous avions déjà dévoré, avec enfants et délectation, Une fin de loup, album hilarant où la bestiole qui donne autant de cauchemars aux éleveurs qu’aux petits d’homme explique aux trois petits cochons ou au petit chaperon rouge qu’il en a marre de jouer les salauds. Avec Spioutnik, Jérôme Camil poursuit dans la même veine avec un poussin qui se verrait bien aller sur Mars. Manque de bol, pour l’aider dans son entreprise, il tombe sur deux rats sadiques et moqueurs qui vont largement se payer sa tête en faisant mine de lui prêter main-forte. Mais le poussin est aussi opiniâtre que naïf et, depuis Chicken Run ou plus récemment Angry Bird, il est connu que les gallinacés sont capables de jouer les filles de l’air. Une fois de plus, l’album a passé le test de la lecture familiale. Et de 7 à 43 ans, on a à l’unanimité adoré ! Alors, pour les fêtes de fin d’année, il est vivement conseillé de commander à votre librairie indépendante ce petit bijou de second degré, d’absurde et de poésie.

Spioutnik, par Jérôme Camil, éditions Alice, 46 pages, 15 euros