Une p'tite "poutine" M'sieur Trudeau ?

mars 2022 | PAR Sylvain Musseri ; paysan

Ah ah ah, je ris intérieurement en imaginant vos têtes quand vous lirez le titre de ma chronique ! « Oh putain ! Qu’est-ce qu’il va nous écrire encore c’ui-là après les vaccins, l’identité numérique et ses pseudologoï ? Il était sympa pourtant avec ses plantes et ses oiseaux ! Et puis, c’était pas Pierrick [De Salvert, l’autre « cuisinier » chroniqueur, Ndlr] qui devait écrire cette fois-ci  ? » Pas de chance, ce sera moi deux fois ! Et peut-être même trois si vous êtes sages.

Ne vous inquiétez pas, c’est juste qu’il me fait rire ce titre parce que le 23 mars, Justin Trudeau a débarqué dans l’hémicycle européen afin de montrer combien l’Otan était solidaire pour botter le cul de Vladimir, et il s’en est pris plein la gueule. Le premier ministre canadien s’est fait traiter de dictateur pour son œuvre intégrale dans la gestion du Covid. Elle a, quand même, abouti à l’état d’urgence pour dompter des camionneurs et des familles qui faisaient le carnaval dans le centre ville d’Ottawa en voulant lui signifier que, entre autres absurdités, couper les allocations chômage des gens qui refusent le vaccin c’était peut-être un peu trop.

Donc il a mis des gens en prison, gelé leurs comptes bancaires, saisi leurs biens et tout ça sans jugement pour leur prouver que trop n’est jamais assez ! Quel démocrate. Ainsi, les Canadiens découvraient que la poutine [Plat québécois composé de frites garnies de fromage en grains, nappées de sauce brune, Ndlr] ne porte peut-être pas son nom par hasard. Voilà, vous voyez, je ne vous ai pas fait un pamphlet sur l’invasion de l’Ukraine.

Au contraire, cette fois-ci je voulais partager avec vous un de mes échanges avec ma fille qui revient, un jour, du collège et me dit : « Mais papa, c’est quoi ce monde ? la guerre, les maladies, le climat, Emmanuel Macron… Jamais ça s’arrête les calamités ? » Ce à quoi je réponds, en philosophe des jardins : « Oui ma fille, certes, il y a beaucoup de malheurs et Macron dans ce monde, mais, essaie de changer d’angle de vue, pose ton regard ailleurs, sur une fleur, un nuage, et dis-moi : ce serait quoi ton monde idéal ? »

Après avoir lu la surprise dans ses yeux, j’ai pu apercevoir un soulagement, comme le début d’une méditation : « Il n’y aurait ni guerres, ni pauvres, personne ne souffrirait, les gens vivraient en paix, heureux. Macron ne serait pas au second tour et on arrêterait de dire aux enfants qu’ils ne pourront pas faire ce qu’ils veulent plus tard juste parce qu’ils ont des mauvaises notes !  »

Simple et sommaire, certes, mais efficace !

Puis elle m’a retourné la question… Je ne vous dirai pas ma réponse, juste qu’à plus de 40 ans, elle peut être longue, plutôt politisée et que vouloir l’élaguer sans être à côté de la plaque n’est pas chose facile…

Ah ! Et aussi, je voulais vous dire que vous n’aurez pas la recette de la poutine car elle n’est bonne que chez nos cousins québecois ! En avril, c’est la pleine saison des asperges, alors je vais vous partager une méthode pour leur conservation. Je l’ai trouvée sur le blog d’une… Québecoise : « La petite bette ».

#SOS RAVI !

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Conserve d'asperges vertes

C’est une recette assez simple. Les asperges sont crues, ça permet de les garder croquantes. D’abord stérilise tout ton matos, pots, couvercles et autres ustensiles.

Pour un pot de 500 ml, coupe tes asperges à la bonne dimension sans mettre le bas qui est souvent moins tendre. Mélange environ 180 ml de vinaigre blanc et la même quantité d’eau avec une cuillère de sel et une autre de sucre.

Mène à ébullition, puis laisse à feu très doux pour garder chaud.

Prépare tes pots avec 1 cuillère de graines de coriandre, 1 de graines d’aneth, 1 branche d’aneth, 1 zeste de citron, 1 gousse d’ail, 1 échalote et rajoutes-y tes asperges droites, bien serrées.

Recouvre de ta préparation chaude et passe le pot entre 10 et 20 mn à l’eau bouillante.

Déguste à l’apéro, c’est délicieux.