"Petits bisous" et les soixante-huitards

mai 2022 | PAR Sylvain Musseri ; paysan

Il était une fois, dans mon pays posé entre Lubéron et Lure, une femme d’une belle soixantaine, lumineusement assumée, que j’aimais appeler « petit bisou ». Je l’appelais ainsi, car, lors de notre première rencontre, elle m’avait ouvert les bras et m’avait envoyé, avec un grand sourire aux lèvres, un mémorable : « Un petit bisou ? »

Pour tout vous dire, je ne connais ni son prénom, ni celui de son mari. Je les croise régulièrement dans les lieux d’échanges et de partages discutant et riant avec tout un chacun, le cœur plein de curiosité et d’empathie pour les vivants et leurs expériences.

Elle représente exactement cette vision que j’ai des soixante-huitards qui ont réalisé plusieurs révolutions culturelles et sexuelles, ont permis de grandes avancées pour notre société du point de vue des traditions, des mœurs, sachant faire évoluer des systèmes de pensée, ou en conserver certains pour une bonne cohésion, une éthique des valeurs communes, de la tolérance, du respect etc…

Ils ont pu le faire grâce à une période d’abondance, les trente glorieuses, qui leur a offert la possibilité de toujours avoir un boulot, un accès facile à la propriété, des droits du travail respectés, un système de santé au top etc…

Je vous l’accorde, c’est une représentation synthétique, sans détails ni nuances, pleine de généralités. Mais c’est en grande partie vrai. Grâce à un système bien élaboré d’après guerre, cette génération « baby boomers » a pu vivre dans un certain confort et acquérir un bel épanouissement.

Alors, lorsque j’ai appris, par les analyses des résultats du premier tour, que les plus de 65 ans avaient voté à 80 % à droite, et à 40 % pour Macron, j’ai été pris d’une grosse colère que j’ai exprimé sur un réseau social de manière assez dure. Il y a eu plusieurs réactions à ce message ! Deux ont particulièrement attiré mon attention.

La première venant d’une sinistre connaissance, me répondit que, pour lui, c’est juste que 20 % de cette génération a raté sa vie… (sic) Je n’ai pas répondu ! Le deuxième venait de Pierre, militant FI qui s’offusquait du fait que je m’en prenne à cette génération dont il faisait partie. Il avait raison, puisque, depuis, lors de mes nombreux mouvements sur les foires et marchés, je suis plus attentif aux cheveux blancs et je vois plein de « petits bisous ».

Mais alors ? Que s’est-il passé pour que cette génération censée comprendre l’importance des solidarités et du partage ait pu voter pour un ultra libéralisme qui s’impose violemment aux populations qui composent notre société ? Sachant que ce vote est en opposition avec celui des plus jeunes qui ont majoritairement voté à gauche ! Et que va-t-il se passer en juin pour les législatives maintenant que les différents mouvements de la  gauche sont sur le point de réussir à s’unir ? Que feront les boomers ? Mystère… Mais j’ai confiance en tous les petits bisous de France, ils sont remplis de douceur et ma recette du mois leur rend hommage.

#SOS RAVI !

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Fudge façon Oliver

Il s’agit d’un délicieux caramel fondant et friable, inspiré d’une recette de Jamie Oliver. Pour le réaliser, il te faudra :

– 600 g de sucre
– 250 ml de crème entière liquide
– 50 g de beurre salé
– Un thermomètre à sucre.

Fais fondre 200 grammes de sucre à feu moyen jusqu’à ce qu’il dore puis rajoute le reste du sucre, la crème et le beurre.

Augmente légèrement le feu et, tout en remuant à la cuillère en bois, fais monter jusqu’à 118°.

Sort du feu et bat au fouet électrique jusqu’à ce que ça épaississe.

Verse dans un moule couvert de papier sulfurisé, laisse refroidir puis place 2 ou 3 heures au frigo pour que ça fige.

Découpe en carrés et déguste avec ton petit bisou local.